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ÞÏíã 02-08-2006, 06:53 AM
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ÊÇÑíÎ ÇáÊøÓÌíá: May 2003
ÇáÅÞÇãÉ: ÇÝÑíÞíÉ - TUNISIA
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Thumbs up © Vive la résistance libanaise et palestinienne

Démystifier Les Idées Reçues De La Propagande Israélienne



L'agression de l'armée israélienne contre le Liban ne devrait étonner que les aveugles et les hypocrites. Ce n'est pas cet enième acte barbare qui attesterait de la nature véritable de cet Etat de plus en plus enivré de sa propre force.
Il va de soi qu'Israël ne pouvait se permettre une telle arrogance au mépris du droit international, s'il ne comptait pas sur la complicité de la puissance américaine et la lâcheté de la vieille Europe et des régimes arabes transformés à l'occasion en chiens de garde contre leurs populations respectives. Au-delà des enjeux géopolitiques et stratégiques régionaux, cette guerre livrée par une armada ultramoderne contre un petit pays prouve si besoin est la véritable nature du projet que l'Amérique et son comparse local tentent d'imposer au monde arabe et musulman.

Mais au-delà du sentiment de révolte légitime que nous inspire cette guerre d'agression, il est temps de réduire à néant les idées reçues qui participent de la même logique de guerre, psychologique et idéologique, véhiculées par des médias occidentaux complices d'une entreprise d'asservissement des esprits et de contrôle social maximal. Plus particulièrement, quand elles sont véhiculées par des intellectuels et des médias arabes, ces idées reçues deviennent carrément des freins à la mobilisation des ressources sociales, politiques et militaires contre le projet colonial, raciste et expansionniste d'Israël.
Première idée reçue : en s'attaquant à l'armée israélienne, le Hezbollah lui a donné un bon prétexte pour lancer son offensive contre le Liban. Pareille idée tente d'accréditer la propagande israélienne qui prétend réduire la crise à un bras de fer entre Israël et le Hezbollah. Pareille allégation ne résiste pas un instant à la dure réalité des faits quand on voit à quel point les infrastructures de base libanaises sont visées par les bombardements israéliens, ce qui atteste que l'enjeu de cette guerre d'agression est plus large
Mais le plus grave dans cette idée reçue est la tentative sournoise de découpler une force de résistance éminemment patriotique, malgré l'étroitesse sociale et idéologique de certaines de ses composantes, du contexte national libanais comme si le Liban ne pouvait être représenté que par les forces sociales et politiques (à l'instar des Forces Libanaises) qui acceptent de reconduire sous une nouvelle forme le mandat français en tournant le dos à son appartenance civilisationnelle et géopolitique régionale.
Seconde idée reçue : Dans sa tragédie actuelle, le Liban ne serait finalement que le théâtre d'une action dont les enjeux le dépassent largement au profit d'acteurs régionaux extérieurs : Israël d'un côté et la Syrie et l'Iran de l'autre, ces derniers manipulant à leur guise le Hezbollah et plus récemment le Hamas palestinien. Selon cette fable (très française notamment), si chacun restait bien chez soi, tout rentrerait dans l'ordre. Le hic dans cette version diplomatique est que ce sont toujours les mêmes acteurs qui décident du périmètre du «chez soi» des uns et des autres. Si on ne prend en compte que la résolution 242, Israël est-il vraiment chez soi depuis quarante ans ? En revanche, la Syrie qui est entrée au Liban à l'appel des autorités souveraines de ce pays, la première fois, en 1976, pour sauver le camp chrétien allié à Israël, d'un désastre militaire certain, est devenue subitement une force «occupante» dès le jour où les puissances occidentales ont cessé d'avoir besoin de ses services de pompier et de gendarme local.
Quant à l'Iran, il est pour le moins bizarre de constater que ceux qui lui contestent tout rôle au Liban au mépris de la réalité culturelle et géopolitique de la région (doit-on rappeler que les chiîtes constituent désormais plus de la moitié de la population de ce pays?) sont ceux-là mêmes qui continuent à claironner le rôle historique de la France dans un pays où les chrétiens francophiles ne sont plus majoritaires depuis longtemps. Bien entendu, il ne faut pas comparer l'incomparable : la présence française au Liban est par définition civilisatrice et démocratique, celle de la Syrie et de l'Iran naturellement obscurantiste et totalitaire. Quand les manuels diplomatiques laissent la place à des contes pour enfants

Ce préjugé abondamment véhiculé s'appuie sur un certain nombre de présupposés qui sont loin d'être démontrés. Premier présupposé d'ordre théorique qui n'a de logique que son apparence : Un régime autoritaire ne peut que poursuivre une politique extérieure injuste, un régime démocratique ne peut que poursuivre une politique extérieure juste. Cette «thèse » à laquelle sacrifient malheureusement de nombreux intellectuels arabes et musulmans est tout simplement fausse.


( à suivre )
ÇáÑÏ ãÚ ÅÞÊÈÇÓ